Unpoème cueilli dans Les Contemplations de Victor Hugo pour célébrer la Fête des morts. « Si c’est cela la mort, alors elle semble belle ! » (Verlaine) Ce que c’est que la mort « Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes En1856, le poète Victor Hugo fait publier un recueil de poésie intitulé Les Contemplations.. Il y évoque, de manière autobiographique, vingt-cinq années de sa vie, dans un mélange d'allégresse et d'insouciance, de fêtes et de jeux. On y trouve également des tonalités plus sombres, avec les présences de la mort et du deuil. Victor Hugo a mis dans son œuvre tous ses idéaux VictorHugo ; L'homme qui rit (1869) L'amour a besoin de l'éternité pour son dévouement et ses espérances. Victor Hugo ; Les misérables (1862) Ce que l'amour commence ne peut être achevé que par Dieu. Victor Hugo ; Les misérables (1862) Confirmer ou réfuter les critiques, c'est la besogne du temps. Victor Hugo ; Les orientales, Préface (1829) Les malheureux sont Lamort. Le prodige de ce grand départ céleste, qu'on appelle la mort, c'est que ceux qui partent ne s'éloignent point. Ils sont dans un monde de clarté, mais ils assistent, témoins attendris, à notre monde de ténèbres. Ils sont en haut et tout près. Oh ! Qui que vous soyez, qui avez vu s'évanouir dans la tombe un être cher, ne vous croyez pas quittés par lui. Il est à côté de Ceque c’est que la mort. Ne dites pas : mourir ; dites : naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche 1Lhostilité de Victor Hugo à la peine de mort est connue ; c’est une constante de son œuvre.Le jeune monarchiste la rend manifeste en publiant en 1829 Le dernier jour d’un condamné, et elle se retrouve toujours sous la plume du vieux républicain, qui écrit encore à son propos, en 1882, prenant la défense du colonel Arabi, condamné à la suite de l’échec d’une révolte VictorHugo, né le 26 février 1802 à Besançon, décédé le 22 mai 1885 à Paris à l'âge de 83 ans, est le plus important des auteurs romantiques de langue française. Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et en prose, discours politiques à la chambre des pairs, correspondance abondante. L'ensemble de ce qui a survécu de ses écrits Parla mort, la famille ne se détruit pas, elle se transforme, une part d’elle va dans l’invisible. On croit que la mort est une absence, quand elle est une présence discrète. On croit qu’elle crée une infinie distance, alors qu’elle supprime toute distance, en ramenant à l’esprit ce qui se localisait dans la chair. Que de liens Dèsla Restauration, Victor Hugo s'engage contre la peine de mort.C'est ainsi qu'il publie aussi en 1829 Le Dernier Jour d'un Condamné (il s'agit du récit des derniers moments d'un jeune condamné, par lui-même). À ce livre, Victor Hugo ajoute en 1832 une préface qui est un vigoureux plaidoyer contre la peine de mort avec des arguments toujours actuels (« Se venger Discoursde Victor Hugo pour l'abolition de la peine de mort Assemblée constituante 15 septembre 1848. Je regrette que cette question, la première de toutes peut-être, arrive au milieu de vos délibérations presque à l'improviste, et surprenne les orateurs non préparés. Quant à moi, je dirai peu de mots, mais ils partiront du sentiment d'une conviction vLMz3CN. Il voit pour la première fois un échafaud, la foule rugissante qui l’entoure, et un homme attaché, l’air hébété de terreur »[1], à qui l’on tend un crucifix. Hugo ne se remettra jamais de cette scène, ni de celles qui suivront elles seront nombreuses. La bête immonde de la guillotine est partout présente dans son œuvre… L’échafaud est une vision. L’échafaud n’est pas une charpente, l’échafaud n’est pas une machine, l’échafaud n’est pas une mécanique inerte faite de bois, de fer et de cordes. Il semble que ce soit une sorte d’être qui a je ne sais quelle sombre initiative … il dévore ; il mange de la chair, il boit du sang. C’ est une sorte de monstre fabriqué par le juge et par le charpentier, un spectre qui semble vivre d’une espèce de vie épouvantable faite de toute la mort qu’il a donnée. » [2] Dès lors, Victor Hugo s’assigne une mission il faut sauver les hommes de cette barbarie, et combattre ce qu’il appelle les mauvaises actions de la loi »… Le voilà lancé, à 27 ans, dans le plus difficile combat de sa vie – un combat qu’il entend bien gagner par la voix et la plume… Avec Le Dernier jour d’un condamné, Victor Hugo frappe fortL'auteur livre le récit bouleversant d’un homme qui va mourir et qui livre ses dernières pensées. La grande audace est dans la forme l’ouvrage est tout entier écrit à la première personne, de sorte que le lecteur s’identifie au prisonnier. Aucun indice sur son identité, ni même sur le crime qu’il a commis. Ce condamné à mort est seul, dans sa cellule, et nous sommes enfermés avec lui, dans sa tête… Le roman est publié sans nom d’auteur en 1829. Trois ans plus tard, Hugo rédige une préface retentissante qui marque le début de la lutte politique La société est entre deux. Le châtiment est au-dessus d'elle, la vengeance au-dessous. … Elle ne doit pas "punir pour se venger" ; elle doit corriger pour améliorer. » [1]Victor Hugo raconté par un témoin de sa vie , chap. XXI, OC, éd. Jean Massin [2]Les Misérables, Fantine », p. 53 Folio Ne dites pas mourir ; dites naître. Croyez. On voit ce que je vois et ce que vous voyez ; On est l’homme mauvais que je suis, que vous êtes ; On se rue aux plaisirs, aux tourbillons, aux fêtes ; On tâche d’oublier le bas, la fin, l’écueil, La sombre égalité du mal et du cercueil ; Quoique le plus petit vaille le plus prospère ; Car tous les hommes sont les fils du même père ; Ils sont la même larme et sortent du même oeil. On vit, usant ses jours à se remplir d’orgueil ; On marche, on court, on rêve, on souffre, on penche, on tombe, On monte. Quelle est donc cette aube ? C’est la tombe. Où suis-je ? Dans la mort. Viens ! Un vent inconnu Vous jette au seuil des cieux. On tremble ; on se voit nu, Impur, hideux, noué des mille noeuds funèbres De ses torts, de ses maux honteux, de ses ténèbres ; Et soudain on entend quelqu’un dans l’infini Qui chante, et par quelqu’un on sent qu’on est béni, Sans voir la main d’où tombe à notre âme méchante L’amour, et sans savoir quelle est la voix qui chante. On arrive homme, deuil, glaçon, neige ; on se sent Fondre et vivre ; et, d’extase et d’azur s’emplissant, Tout notre être frémit de la défaite étrange Du monstre qui devient dans la lumière un ange. Restauration Waterloo, signé Napoléon, Hugo ou Cambronne ? C’est une vraie question, citations à l’appui ! C’est en tout cas le dernier combat de l’empereur et la bataille la plus commentée au monde - avant ou après la victoire d’Austerlitz ? Les commentaires sont allégés, les coupes signalées … Retrouvez l’intégralité dans nos Chroniques de l’Histoire en citations. Derrière un mamelon, la garde était massée. La garde, espoir suprême, et suprême pensée […] Tranquille, souriant à la mitraille anglaise, La garde impériale entra dans la fournaise. »1943 1802-1885, Les Châtiments, L’Expiation 1853 Napoléon engage contre l’anglais Wellington la Vieille Garde l’élite, à côté de la Jeune et de la Moyenne Garde … La Garde, décimée, recule en ordre … L’armée napoléonienne se débande, pour la première fois. Seule la partie de la garde commandée par Cambronne tient encore les lignes. Un général anglais leur cria Braves Français, rendez-vous ! Cambronne répondit Merde ! […] Foudroyer d’un tel mot le tonnerre qui vous tue, c’est vaincre. »1944 Victor HUGO 1802-1885, Les Misérables 1862 Le mot de Cambronne » est passé à la postérité anecdote rapportée par Hugo dans son roman … Cambronne, engagé parmi les volontaires de 1792, participe aux campagnes de la Révolution et de l’Empire. Major général de la garde impériale, il suit Napoléon à l’île d’Elbe, revient avec lui en 1815, est fait comte et pair de France sous les Cent-Jours et s’illustre à Waterloo, dans ce dernier carré » de la Vieille Garde … La garde meurt et ne se rend pas. »1945 Général CAMBRONNE 1770-1842, paroles gravées sur le socle en granit de sa statue à Nantes sa ville natale … Il n’est cependant pas sûr que cette phrase ait été prononcée à Waterloo, Cambronne l’a démenti Je n’ai pas pu dire la Garde meurt et ne se rend pas’, puisque je ne suis pas mort et que je me suis rendu. » … Le Merde » est sans doute plus authentique, dans le feu de l’action, même si le général en refusa également la paternité. Garde. – La garde meurt et ne se rend pas ! Huit mots pour remplacer cinq lettres. »1946 Gustave FLAUBERT 1821-1880, Dictionnaire des idées reçues posthume, 1913 La plus grande défaite de Napoléon fera sa gloire L’homme qui a gagné la bataille de Waterloo, c’est Cambronne », dit Victor Hugo. Waterloo ! Waterloo ! Waterloo ! Morne plaine !Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,La pâle mort mêlait les sombres bataillons. »1947 Victor HUGO 1802-1885, Les Châtiments, L’Expiation 1853 Napoléon est contraint d’ordonner la retraite perte de 45 000 hommes dont 30 000 Français. Waterloo est la bataille la plus commentée au monde, entre mythe, légende et réalité. La bataille de Waterloo a été gagnée sur les terrains de jeu d’Eton. »1948 Duc de WELLINGTON 1769-1852. Revue politique et littéraire revue bleue 1932 Principal artisan de la victoire anglaise de Waterloo, assistant à un match de cricket à Eton, il témoigne de la foi toute patriotique en ce sport national – même s’il n’est pas personnellement un grand sportif … Depuis la tragique guerre d’Espagne, il a multiplié les victoires contre les armées napoléoniennes, jusqu’à ce dernier acte du 18 juin 1815. Waterloo n’est point une bataille c’est le changement de front de l’univers. »1949 Victor HUGO 1802-1885, Les Misérables 1862 Dans ce roman en dix volumes, Hugo brosse une vaste fresque historique, sociale, humaine. Et Waterloo demeure à jamais l’un des moments clés de l’histoire de la France.

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